Why is improving women's access to ICTs critical for agricultural development? What happens if we continue to ignore the usual gender gap and perpetuate it within the ICT4Ag field? What can stakeholders do to address the gender challenges in the use of ICTs, such as social expectations and roles, women's poor educational status, limited time and resources, among others?
The session seeks to address capacity strengthening and stakeholder empowerment for improved engagement in agriculture and rural development (ARD) and in related policy processes.
Issues to be discussed include: ICTs as enablers of communication, exchange of information and resources among the Value Chain actors; empowerment through ICTs for efficient/effective ARD activities; gender mainstreaming through ICTs for efficient/effective ARD activities; monitoring and assessing the impacts of ICTs for ARD projects/programmes.
Other crosscutting issues of particular interest include what needs to be done in ICT for agriculture initiatives to take into consideration gender issues (access to, use and control of ICTs by both men and women). Expert perspectives and on-the-ground experiences from ADJ, AGRO-TIC-DEV, FAO, Nununa Federation, PAVAF and WOUGNET will be used to steer the discussion.
Profiling of WOUGNET's activities in this area in particular our focus on a gender perspective in our works. We shall be sharing our activities.
WOUGNET will also benefit from networking with like-minded organisations from all over the world - and exploring opportunities for new partnerships.
Le Programme d’Alimentation des villes par l’Agriculture Familiale (PAVAF) appuie le développement d’activités de production, de conservation de l’oignon et le renforcement des capacités des organisations de base pour la commercialisation dans la province de l’Oudalan afin de sécuriser l’approvisionnement des centres urbains du Burkina Faso en oignons de qualité, d’améliorer et de diversifier les revenus de 500 producteurs et productrices ruraux. Un volet genre a été introduit au programme afin de mettre en évidence les inégalités de genre existant dans la zone d’intervention, d’élucider les principaux obstacles à l’autonomisation des producteurs et productrices et proposer des stratégies adéquates pour une prise en compte des intérêts de chaque groupe spécifique. Suite au diagnostic de départ ayant permis d’avoir une situation de référence des inégalités de genre (collecte de données à l’aide du téléphone portable), un plan d’accompagnement a été élaboré et les actions suivantes ont été mise en œuvre :
Françoise Bibiane Yoda
Project Coordinator - ICT and Agricultural Development, RFA-Programme d'Alimentation des Villes par l'Agriculture Familliale (PAVAF)
L’agriculture est le seul secteur d’activité qui emploie plus de 70% de la population active en milieu rural. Cependant, les nouvelles réformes au lendemain de la crise économique et l’ajustement structurel, n’ont pas associé significativement les besoins des producteurs. Notamment la mise en place des infrastructures de développement (agricole). Ceci a exclu un bon nombre de paysans à l’accès aux services de base. A l’ouest du Cameroun, les villages sont distancés et le taux d’encadrement des producteurs est faible car on a environ 250 producteurs pour un animateur. Qui fait que le contact avec les paysans devient de plus en plus difficile. Les conséquences sur les rendements et la sécurité alimentaire ne sont plus à démontrer. Pour pallier ce problème, nous avons expérimenté l’utilisation de la téléphonie mobile dans l’encadrement. Environ 90% des producteurs ont un téléphone portable dans la plupart des régions. Il s’agissait de diffuser auprès des producteurs la téléphonie mobile. Ainsi dans les zones d’accès difficile, le téléphone portable a été utilisée pour la vulgarisation. Les producteurs ont ainsi reçu des appels et des messages sur la disponibilité des semences améliorées, l’évolution des maladies porcines ainsi que des prix des denrées agricoles sur les marchés locaux. Sur le plan technique, aussitôt que le producteur fait face à une difficulté, il appelle l’agent d’encadrement et pose directement son problème. Une réponse lui est aussitôt donnée ou donnée ultérieurement par le même canal. Mais les producteurs n’ayant pas le téléphone portable ne peuvent directement bénéficier de ce service. Les femmes et les jeunes ruraux sont les plus touchés à cause de leur faible niveau d’étude. Plusieurs producteurs ayant le téléphone portable ne savent pas utiliser la fonction SMS. Pour ce faire, il serait important que les producteurs utilisent le téléphone comme un outil pour leurs activités.
Nestor Ngouambe
Development Officer, AGRO-TIC-DEV
Goretti Z. Amuriat
Senior Programme Officer - Gender and ICT Policy Advocacy, Women of Uganda Network (WOUGNET)
La Fédération Nununa est une coopérative de productrices de beurre de karité et de sésame créée depuis 2001. Elle compte 4771 membres répartis dans 115 Groupements Féminins soit 9 unions et intervient dans les Provinces de la Sissili et du Ziro de la région du Centre-Ouest du Burkina Faso. Depuis 2011, la Fédération Nununa est porteur d’un projet dénommé « Voix de Femmes » dont l’un des trois objectifs est de renforcer les connaissances et les compétences de ses membres à travers l’information et la communication. Ainsi des Centres de Formation, d’Information et de Communication (CFIC) sont installés au sein des unions communales et chargés de faciliter la communication et la diffusion de l’information aux groupements et aux membres individuels à travers les TIC. Ces 7 centres sont équipés avec des lecteurs multimédias; des vidéoprojecteurs; des disques durs externes; des imprimantes noir/blanc; des casques de communication; des groupes électrogènes; des appareils photos numériques et des modems de connexion internet. L’acquisition de ces équipements a permis de réduire les coûts de communication, d’économiser en temps et en carburant (les conseillers techniques parcouraient environ 70 km pour imprimer leurs documents au siège, recevoir ou transmettre certaines informations) et de sécuriser les données grâce aux disques dures externes. Les kits d’animation ont permis de passer de la simple diffusion de documents et de messages à des échanges dynamiques avec les décideurs et les membres à la base. Les activités de formation et de sensibilisation ont connu une grande amélioration en ce sens que les connaissances acquises sont davantage gravées dans la mémoire des femmes. Les TIC facilitent l’apprentissage et offrent aux membres de la Fédération des sessions de formations animées (texte, audio, image) et de partage d’information sur la vie de la coopérative, de nouvelles aptitudes, de nouvelles façon d’échanger et de participer aux rencontres. Les séances de renforcement de capacité des employés sur les TIC (serveur, modems de connexion, outils d’animation multimédias, internet) les ont permis de développer des aptitudes quand à l’utilisation de ces outils et d’être plus performants dans leurs activités.
Béatrice W. Kabore
Communication Officer, Fédération Nununa
Œuvre essentiellement afin de permettre aux femmes l’accès à la terre et à la formation . Envoyer les filles à l’école et offrir un encadrement aux femmes analphabètes serait gage d’une agriculture rurale performante pour les pays africains. Cette formation doit prendre en compte les réalités et les besoins sociaux économiques du pays. Donner aux femmes et aux hommes les mêmes droits. Le droit foncier doit reconnaître aux populations vivant en milieu rural le droit à la terre et leur permettre de faire des activités répondant à leurs besoins. Cette lutte ne sera gagner que lorsque les femmes se regrouperont en coopérative pour défendre leurs droits afin de saisir les opportunités que le monde d’aujourd’hui leur procure. L’État doit jouer un rôle très fort car il doit encourager les femmes dans cette lutte en leur apportant le soutien nécessaire. Les TIC seront un outil au service des femmes qu’elles pourront utiliser. Pour cela l’accent doit être mis encore sur les formations et sur l’encadrement. Les TIC doivent être un moyen d’encadrement et de formation des femmes car elles pourront trouver des solutions à des nombreuses questions. Grâce aux TIC elles pourront évaluer les besoins du marché sur le plan national qu’international afin d’éviter la surproduction de leurs produits. Les TIC doivent être au cœur des activités des agricultrices en milieu rural et leurs permettre de faire face aux besoins réels du marché. C’est pourquoi la formation des femmes devient impératif et surtout leur encadrement.
Donald Tchaou
President, Action pour le developpement des jeunes (ADJ)